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Savoir dire NON

Certaines personnes, dans leur vie privée ou au travail, ont des difficultés à dire « non ». Au bureau, il est encore plus compliqué d’oser dire « non » à un collègue, son manager, sa hiérarchie ! 

Savoir dire NON

« Que va-t-on penser ? »

Être capable de dire « non » c'est avant tout se respecter soi-même, mais aussi respecter l'autre en étant honnête sur ce que l'on peut ou ne peut pas offrir. Si vous n’imposez pas les limites, VOS limites, les autres ne le feront pas pour vous. Le « non » est une protection contre le surmenage, le stress et les situations inconfortables. 

Dire « non » est pour certains mission impossible. Et pourtant, ce tout petit mot est une affirmation de soi-même indispensable pour exister et pour prendre confiance. Parfois, on évite tellement le « non » qu'on en vient à oublier ce que l'on désire vraiment. Tout petit, vers dix-huit mois ou deux ans, l'enfant dit non toute la journée. Ce n'est pas anodin. Il sait que son NON est une opposition, un moyen de s'affirmer et donc d’exister face à son entourage.

Face à une demande, vous vous sentez obligé de dire “oui” tout de suite ? Prenez votre temps ! Sachez que vous n’êtes pas obligé de répondre dans la minute. Tentez de mesurer les conséquences de votre non sans précipitation, pesez le pour et le contre à tête reposée. 

Si vous vous sentez pris de court, demandez un délai à votre interlocuteur pour vous donner le temps de réfléchir et de formuler votre réponse. Réfléchissez avant de répondre : 

En avez-vous vraiment envie ? Pensez à vous en priorité.

Un “oui” dit à la va-vite vous engage et il sera alors plus difficile ensuite de faire machine arrière.

Il faut valoriser le « non négociable » c’est-à-dire le « non parce que … » en donnant la raison sans toutefois tomber dans la justification.

Si vous craignez de dire non dans les débuts, tentez l’anticipation.

Exemple : Vous avez une journée de travail extrêmement chargée en arrivant au bureau, indiquez à vos collègues, votre équipe, que vous serez pris toute la journée, et qu’en cas de besoin, ils peuvent vous envoyer un mail ou venir vous voir à telle heure. 

Vous proposez ainsi une alternative en anticipant les sollicitations extérieures plutôt que de les refuser une fois émises. De cette façon vous avez évité de dire ce mot de trois lettres !

Dans le cas où vous devez dire non, pour le faire efficacement, évitez d'utiliser un langage agressif et accusateur. Attention au langage verbal et non verbal comme la voix, le vocabulaire, le regard, les gestes, le sourire qui donnent des indices quant à l’état de vos émotions. Un non avec un sourire bienveillant vaut mieux qu’un « oui » les yeux levés au ciel, accompagné d’un long soupir d’agacement.

Lorsque vous dites non, vous devez accompagner votre choix de bienveillance. Votre interlocuteur peut tout à fait entendre un non dans la mesure où il est argumenté. Le but étant de clarifier les échanges, d’expliquer vos intentions sans agressivité, bref de négocier, (pas la peine de faire tout un discours !), mais aussi d’apporter une solution si vous en avez une.

Un non doit toujours être constructif et offrir une alternative. Refuser sans explication reste compliqué pour vous ? Dans ce cas, remerciez l'autre pour sa proposition. 

Le vocabulaire doit être simple et précis (sujet, verbe, complément). Pensez à utiliser régulièrement des exemples pour favoriser la compréhension

Apprenez à mettre les formes, mais tenez bon si votre interlocuteur insiste. Gardez en tête quelques formules faciles pour affirmer votre refus, comme « Je suis désolée mais je ne peux vraiment pas t'aider » ou « C'est vraiment gentil de ta part, mais je ne suis pas disponible actuellement. »

Pourquoi est-ce difficile de dire non et de s'affirmer ? 

Tout d'abord, la plupart du temps, il y a la peur d'être rejeté, peur du jugement, peur de la sanction, peur du conflit, mais aussi peur de faire un mauvais choix. 

Vient le moment de dire NON. Panique, stress, angoisse. Comment le dire ? Comment faire pour ne pas froisser votre interlocuteur ? Vous avez imaginé plusieurs scenarios.

Vous voilà face à lui, à lui dire « on verra », » pourquoi pas », »je te tiens au courant »

En répondant de cette sorte, vous ne dites absolument pas « non » ! Vous laissez même la porte ouverte au OUI.

Assumez votre non. Le “non” montre surtout ce que vous voulez.  Se montrer ferme, clair et franc : plus on tourne autour du pot, moins on sera clair pour l’autre.

En résumé, dire « non » est libérateur. Ce « non » que vous prononcez au moment opportun vous permet de regagner votre confiance en vous.

Un « non » formulé avec bienveillance et respect sera plus facilement accepté. Si votre interlocuteur le prend mal, il en est de sa responsabilité d’apprendre à ne pas prendre les choses personnellement mais à comprendre l’origine du refus.

Conclusion

Si vous rencontrez de grandes difficultés liées à votre éducation ou votre enfance, il est possible de vous faire aider par un thérapeute, qui vous aidera à retrouver confiance en vous. Savoir dire non, c’est reprendre de la valeur en tant que personne. 

C’est apprendre à se dire oui à soi-même et gagner en estime. La capacité à dire « non » est une composante de l’affirmation de soi. La vie n’est pas faite pour toujours faire plaisir à tout le monde sans penser à soi ! 

François Mitterrand disait « Pour dire oui, il faut pouvoir dire non. »